La culture musicale Américaine

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La musique Américaine : une culture en perpétuelle évolution, renouvellement.


La culture musicale américaine, qui va chercher ses racines dans ses débuts révolutionnaires, a survécu et  prospéré pour même dominer le marché mondial parfois même alors que certains aspects de sa culture étaient montrés du doigt par le reste du monde. Dans un sens, la musique a dépeint une image beaucoup plus juste des événements et émotions des Américains que n’importe quel autre aspect de la culture américaine.
Depuis le début de la colonisation américaine, les colons, venant d’horizons très différents, ont apporté avec eux leurs traditions musicales et religieuses. Elles se sont mélangées pour donner  un son et un esprit purement américain. De cette époque, un nouveau son patriotique a émergé utilisant les mêmes racines, comme par exemple les ‘hymnes’ composés par Benjamin Franklin, la chanson ‘Yankee Doodle’ (chanson à l’origine anglaise mais aujourd’hui largement adoptée par les Etats-Unis) et  l’appropriation de « God save the Queen » transformé en « God bless America ».
 
Durant une des périodes honteuses de son histoire, l’Amérique trouve ses valeurs dans les chants spirituels d’un peuple réduit à l’esclavage.
La musique Folk commence alors à prendre forme alors que le peuple américain fraîchement réuni apprenait à reconnaître et à apprécier son identité culturelle tandis qu’un flot de chansons sur le thème du nouveau réseau ferroviaire voyageait à travers le pays plus vite qu’un train ne l’aurait jamais pu. Les immigrés ont apporté avec eux leurs propres chansons traditionnelles et comptines pour enfants, qui sont toujours chantées de nos jours comme un reflet de notre héritage international. Les vaudevilles et comédies musicales font finalement leur apparition alors que la nation développait un certain confort culturel. Le Jazz et le Blues étaient nés, reflets des traditions africaines mais un avec un son et des expériences purement américaines. Les styles de musique du centre ville et des quartiers chics utilisaient des codes culturels différents qui allaient marquer l’Amérique.
 
Alors que les Etats-Unis sombraient dans la crise et voyaient leurs valeurs être constamment critiquées, les ‘speakeasies’ (bar clandestin pendant la Prohibition - de speak easy – parler doucement) ont ouvert la porte au retour de la musique chrétienne, aux airs doux de la musique traditionnelle, aux mélodies classiques et à celles de Broadway. La Grande Dépression entraîna la chute des ventes de disques, forçant la musique à être dansées dans des ‘granges’, le précurseur de ce type d’établissements étant le Grand Ole Opry… Les 2 guerres mondiales ont inspiré la majorité des musiciens populaires dans la conception de ballades patriotiques ou humoristiques ainsi que de chants de propagandes assez entrainants pour recruter de jeunes américains. Pendant l’entre-deux guerres, les big bands (ensemble de musiciens de jazz) et la musique swing ont donné la possibilité de célébrer la paix par la dance. L’importance de la musique comme un facteur d’unité du peuple américain a gagné Hollywood avec des noms comme Frank Sinatra et Judy Garland.
 
Finalement c’est dans les années 50 que des sons de chaque type de musique ont commencé à se mélanger et pour la première fois sans message politique caché. Le Rock’n’Roll et le Rythme & Blues voyaient le jour et s’infiltraient dans l’esprit des jeunes avec unanimité, excitation, les rendant ainsi rentables. La musique ‘Hillbilly’, terme politiquement incorrect employé autrefois pour désigner ce style musical (musique traditionnelle des Blancs par opposition au Rhythm and blues, la musique des Noirs) prit le même chemin et devint ce que nous connaissons  aujourd’hui sous le nom de musique country music. Les héritiers des premiers joueurs de violons reconnus se mirent à mélanger la musique hillbilly/country avec le gospel, le jazz, le blues, la pop, le ‘cowboy’ et la musique folk.
A l’époque de la guerre du Vietnam, la pop anglaise débarque avec son nouveau son et ses paroles de rébellion qui remettent à nouveau en cause les idéaux, la politique et les traditions américaines.
Le pays à nouveau en paix mais en récession, la Pop ‘Bubble gum’ (musique pop sucrée essentiellement pour un public jeune) fait son apparition offrant la possibilité de s’évader alors qu’une vague noire punk et métal s’ouvraient à ceux qui n’était pas prêts à abandonner  le combat. La musique pop était là pour vendre (ce qu’elle fit d’ailleurs à grande échelle) alors que d’autres styles musicaux, même si l’intérêt qu’on leur portait semblait diminuer, ne dérogèrent pas à leurs traditions.  Alors que le rap et le Hip Hop, mélange des traditions du jazz, musique spirituelle, et Rythme & Blues, voit enfin le jour, des textes amusants semblent pour la première fois lever la censure sur l’esprit américain.
 
De nos jours, où l’incertitude économique et politique est encore de mise, les Etats unis s’unissent autour de la musique. Les artistes country et rap sortent des albums ensemble, des violonistes internationales offrent des sons hip hop, les groupes Hard Rock jouent avec des musiciens de jazz, et les chanteurs de rock partent en tournée avec des légendes de la musique folk. Bien que leur style soit unique, leur essence culturelle repose dans l’unité.
 
L’esprit américain est prêt à s’unir par la culture et ce changement est facile à entrevoir ; cela marquera une nouvelle étape importante dans l’histoire de la musique.
On commence à s’ouvrir aux artistes internationaux et les artistes américains prennent leur temps pour exposer des situations de détresse mondiales.
La musique est en définitive le meilleur moyen pour comprendre la culture américaine, passée et présente.
Ginger
Traduction Française: Isabelle Noel
06/06/09