Festival de Craponne 2009

Article










Cette 22ème édition du festival de Craponne sur Arzon eu lieu du vendredi 24 juillet au Dimanche 26 Juillet. Trois jours où les conférences de presse se succédèrent aux concerts, qui eux même laissèrent place à la visite des nombreux stands sur place.
Dès le vendredi en milieu de matinée, l’afflux des visiteurs était conséquent rappelant approximativement le Samedi de l’année dernière avec la venue d’un certain Dierks Bentley. Si le temps maussade semble toujours être au rendez vous lors de la première journée, la pluie n’est point venue gâcher le festival comme l’année dernière. Le rendez-vous country commença par une programmation en demi-teinte, mais comme tout show, il faut bien commencer en douceur. Le festival débuta par la jeune chanteuse française d’origine malgache Tahiana dont la fraicheur et la spontanéité ont permis de commencer le festival sur une touche légère mais néanmoins intéressante. Notons un bel hommage rendu à la chanteuse Jo De Messina par cette dernière.  Arrivée en début de soirée vient le tour, de Paula Nelson, fille du célèbre chanteur, offrant un show bien construit pour le plus grand plaisir de la foule. Paula fut sans doute l’une des artistes qui montra le plus d’attention à  son public et aux gens de la presse, par sa disponibilité de tous les instants et une gentillesse rare. Un show assez country rock pour cette outlaw de naissance. L’artiste qui lui a succédé fut W.C Edgar dont la musique fût plus traditionnelle que rock contrairement à ce que laissait penser son attitude. Un artiste qui laissa exploser sa joie d’être présent ce soir là. Le "main event" de la soirée si l’on peut le nommer ainsi, fut la venue des Flatenders qui se produisirent devant approximativement 10 000 personnes.

 
















J’ai été bercée par la country music traditionnelle, Kenny Roger, Dolly Parton - Tahiana
 
"La country commence à être écoutée partout dans le monde, elle n’a plus de frontière, c’est une musique américaine mais il y a pas mal d’artistes venant de l’étranger…" - Tahiana
 



"Je suis née une Outlaw et je continue dans cette influence" - Paula Nelson


 

 

"J’ai grandi avec des gens célèbres sans savoir particulièrement qu’ils étaient célèbres"

- Paula Nelson

 

 

 

 

 

 

 

 

 







"Mon père ne m’a pas forcé à jouer" - La fille d'Edgard ...  

                

  











..."Dis leur que tu as un enseignement classique mais que tu as changé car tu voulais un voyage gratuit en France" - W.C Egard

 



 




"Red Wine & Tequila ne font pas bon ménage, croyez moi, j’ai écris cette chanson sur le sol des toilettes d’un hôtel, entre nausée et l’inspiration, mais au moins une chanson en est sortie.  C’était du vin californien et non français." - Owen Temple
 










Owen Temple  et ses musiciens







 



Une première journée marquée par un nombre toujours plus important de visiteurs laissant présager un week end assez rempli du point de vue des visites.
Et fort est à constater que c’est ce qui se passa. Samedi fût une journée où la chaleur fut écrasante mais pas autant que le plateau d’artistes prévu en cette journée. Il faut bien avouer à mi-mot pour les amateurs de festivals européens ou américains comme moi, et Dieu sait qu’ils sont de plus en plus nombreux, que la journée de vendredi m’avait un peu laissé sur ma faim. Le samedi fût tout autre. L’un des duos les plus populaires en country française fit son apparition, le très attendu Marie Dazzler et Vicky Layne, qui nous ont prouvé une nouvelle fois que leur complicité est magique sur scène. Une fois n’est coutume, le duo fut rejoint le temps d’une Chanson par la délicieuse Mary du groupe Mary & Co. Il semble qu’on retrouve souvent ces 3 françaises associées, cela fera l’objet d’une investigation future de notre part. Mais la grosse surprise du jour fut la découverte du groupe canadien féminin et oui car composé exclusivement par 6 filles, ne cherchez pas nous avons compté plusieurs fois, The Figs. Style assez bluegrass ou du moins difficilement classifiable mais qui laissa une bonne impression par leur tempérament.  
Un bon point pour le festival. Mais ce n’est qu’ensuite que ce dernier produisit enfin ce que l’on attendait de lui, de sa notoriété d’être l’un des plus grand de France, de nous montrer des artistes qui valent vraiment le déplacement. Entre le jeune mais néanmoins talentueux Paul Eason et son « Mountains of Nuevo León » qui laissa transparaître un véritable amour pour la country music et le Texas, la soirée s’envola à l’arrivée de Carrie Hassler & the Hard Rain et leur fameux NewGrass. Une formation implacable pour un festival unique. L’espace d’une soirée, Carrie et sa voix angélique, accompagnée de ses musiciens dotés d’un talent incomparable, ont tel un rythme enchanteur, un envoûtement, bercé nos songes de pensées étoilées.
Les psaumes changèrent, la baguette aussi, à l’instar de l’immortelle Morgane, Jo Dee Messina qui même si elle n’a pas beaucoup d’actualité, nous a fait rêver avec son talent et sa voix. Une présence exceptionnelle pour un show unique. Entre ses titres célèbres et d’autres plus récents, Jo montra que même après avoir eu un enfant et quelque problèmes commerciaux avec sa maison de disques, le talent ne l’avait point fuit. Dommage que l’artiste ait été l’une des moins disponibles pour la presse, surprotégée par son manager et mari, dont nous ne passerons  pas sous silence son manque de coopération.
Un autre bon point pour ce festival comme pour de nombreuses autres manifestations, cela aurait pu être le clou de la soirée, mais le show ne s’arrêtait pas là. Il ne s’agissait que d’une mise en bouche, de taille me direz-vous. Et oui car le jeune chanteur compositeur originaire de Virginie qui n’arrête pas de monter à Nashville s’apprête à entrer sur scène, je veux bien sûr parler de nul autre que d’Eric Church. Si la plupart des spectateurs furent sans doute surpris par son style assez country-rock, son show dégagea une puissance tout bonnement hallucinante. Entre ses musiciens déchaînés et ses mimiques sur scène, Eric montra que le « regular Joe » qu’il est, possède un véritable talent. Une présence de tous les instants, des textes bien choisis et un chanteur qui a su se montrer proche du public, un vrai artiste comme il aime à se nommer, ne se prenant pas pour ce qu’il n’est point. S’il est a regretter qu’il soit surprotégé à l’instar de Jo Dee Messina, j’ose vous annoncer que vous trouverez prochainement une interview exclusive d’Eric Church accordé au CMP lors de cet évènement, et oui nous ne nommes pas la référence francophone sur la culture U.S pour rien. Un samedi qui prouva que ce festival pouvait rivaliser avec les plus grandes manifestations européennes d’Europe du Nord. Un très bon point !
 
 

Marie Dazzler & Vicky Layne


 

 

 



"Sur scène on se fait plaisir avant tout, on choisit des morceaux qui nous plaisent, on essaie de faire plaisir à tout le monde"

- Vicky Layne

 

 

 

 

 

 






"On a fait un petit métissage en partie de nos deux groupes  […] Ce n’est pas comme Mahogany Spirit, c’est différent, il ne s’agit pas d’acoustique, nous chantons pas mal de nos musiques, certaines on été réarrangées spécialement pour l’occasion."

- Marie Dazzler

 

 

 

 

 

 


"C’est vrai que maintenant les danseurs sont là en masse, autant essayer de s’entendre avec eux plutôt que d’aller dans le sens contraire du vent sinon cela devient vite ingérable. Mais en même temps il ne faut pas faire de compromis non plus sur la musique qu’on aime à la base. "

 - Vicky Layne


 

 




"Lafayette est une ville où la musique a beaucoup d’importance et à l’époque on y vivait toutes. Caroline voulait fonder un groupe féminin et on a commencé un été dans son garage et nous avons appris à jouer ensemble."

- The Figs

 

 

 

 

 

 

 




"C’est impressionnant parfois d’être un groupe de femmes dans un univers essentiellement masculin."

- The Figs

 

 

 










"On est plus mignonnes en étant un groupe de filles" - The Figs

 

 

 




Jilllian l'artiste du groupe

 



"Il est difficile de nous classer musicalement car nous sommes toutes différentes et nous apportons chacune une pierre à l’édifice"

- The Figs



 

Carrie Hassler & The Hard Rain


 

 




"Au départ je ne voulais pas spécialement chanter du bluegrass, mais j’adorais écouter ce style, et dès que j’ai commencé à chanter, j'ai su que c’était cela que je voulais faire."

- Carrie Hassler

   

 

 








"Ce groupe a toujours été mon préféré, jouer avec eux c’est un rêve qui devient réalité."

- Zach gilmer

 

 

 

 

 



"Je suis vraiment heureuse dans la vie maintenant, mais une chose est sûre, plus on a vécu d’expériences dans la vie, plus il est facile d’écrire une chanson."

- Jo Dee Messina



 

 



"Tout évolue, des fois il s’agit juste d’un ajustement comme la manière dont les disques sont distribués par les maisons de disques de nos jours, mais si vous voulez rester dans la course, vous devez être au courant de ce qui se passe et être au top. Il faut s’adapter pour rester dans le jeu."

- Jo Dee Messina


 
 
 
 
 



Si la nuit de samedi à dimanche pour la plupart des personnes dormant sur place fût synonyme d’un froid glacial, le dimanche vit une fois de plus le retour d’un imposant soleil. La dernière journée commença tout en douceur avec The Toy Heart, groupe anglais qui émerveilla le public par un très bon niveau musical instrumental et peut-être aussi par la présence de deux jeunes chanteuses pour les moins très charmantes. La programmation était certes moins imposante que celle de la veille mais néanmoins intéressante. S’il ne fallait pas confondre le groupe Bastard Sons of Johnny Cash avec un tribute band et Dieu sait qu’ils sont nombreux, la bonne surprise en cette fin de festival fût la découverte de la ravissante Star DeAzlan, jeune texane hispanique qui chanta en Anglais, Espagnol et Français avec le titre d’Edith Piaf «  La Vie en Rose ». Une bonne prestation pour une artiste qui fit chavirer de nombreuses têtes. Si l’on passera sur son indéniable joli sourire, cette jeune texane nous étonna par une fraîcheur et un naturel séduisant. On suivra de près cette artiste et la prochaine sortie de son premier album. Une bonne surprise ne venant point seule, Jeff Griffith qui succéda à notre étoile solitaire, se montra dans le plus pure style traditionnel, j’entends bien sûr par ses textes et non ses instruments. Rien à voir avec la old country mais il me rappelle cette country des années 90, avant la vague récente de new country, une musique qui raconte la vie, celle des gens comme vous et moi en Amérique. Une prestation qui fit l’unanimité au sein du public ; comme quoi il était nécessaire de rester jusqu'au bout. Et il faut bien avouer que le dimanche après-midi vit une importante baisse de la fréquentation par rapport au reste du festival mais une foule toujours aussi motivée. 

 

Quelques informations sur le nom Star DeAzlan: Aster est mon nom maternelle d’origine perse, Star en est la traduction anglaise. DeAzlan signifie « From the Aztec Land », originaire du pays des Aztèques.

 

 

 

"Je souhaite attendre un troisième single avant de sortir mon premier album, mais vous pouvez l'attendre pour l’automne."

- Star DeAzlan

 

  

Je chanterai une chanson en Français pour la première fois. Mon père m’a toujours dit qu’un jour j’irai chanter en France et que je devais apprendre une chanson en Français, étant une grande fan d’Édit Piaf, je vous chanterai « La vie en Rose ».

- Star DeAzlan

 

 

 

 

 

 

"Étant une hispanique originaire du Texas, j’ai le meilleur de 2 mondes, j’essaie toujours d’incorporer des chansons espagnoles lors de mes shows."

- Star DeAzlan

 

 

 

 

 

 

 


Je pense que les maisons de disques doivent faire ce qu’elles ont à faire, mais elles ont peur de prendre des risques.

- Star DeAzlan

 

 

 

 

 

 





"Il y beaucoup de bons musiciens au Texas. Pour certaines raisons certains partent pour Nashville, où il y aussi de très bons musiciens, mais d'autres reviennent également."

- Paul Eason

 

 

 

 

 

 





"J’aime le bluegrass mais mon cœur appartient à la country traditionnelle."

- Jeff griffith

 

 

 

 

 

 


 
 
 
 












Cette version 2009 du festival de Craponne sur Arzon, s’est déroulée dans son ensemble de manière positive, elle a de surcroît surpassé en qualité et en affluence l’édition précédente. Une note spéciale pour les nombreux bénévoles et participants à ce festival qui ont vraiment prouvé leur amour pour la country music et le travail bien fait. Néanmoins à l’heure où Craponne impressionne par son plateau d’artistes en France, raflant la palme aux manifestations Suisse et Allemande, cette dernière arrivera t- elle à rivaliser face à la montée de festivals anglo-saxons ?, car son principal challenger se trouve maintenant en terre celtique.
 

06/08/09
L'équipe de Country Music Planet